Les chutes Niagara, le visage français d’une spectaculaire attraction naturelle

Les chutes Niagara sont connues et admirées des Autochtones depuis des millénaires, mais les premiers habitants d’origine européenne à les découvrir et les décrire sont des explorateurs français, au 17e siècle. Le débit de ces chutes saisissantes est le plus important au monde et leur merveilleuse configuration en forme de fer à cheval séduit chaque année des millions de visiteurs. À proximité de ce panorama unique au monde se trouvent des sites historiques et patrimoniaux, dont les structures d’accueil et les visites guidées en français permettent de comprendre l’évolution du peuplement sur les rives de la rivière Niagara, entre les lacs Ontario et Érié, et l’importance stratégique de ce secteur lors de la guerre de 1812 entre le Canada et les États-Unis.

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 Découvrir les chutes et leur région

Les chutes Niagara sont sans nul doute l’attrait principal de la région : on peut les admirer à partir de tours d’observation, d’un tunnel, d’un hélicoptère, d’un téléphérique, d’un canot motorisé ou bien du bateau qui mène les touristes jusqu’au pied des chutes. Les feux d’artifice et les concerts gratuits présentés durant la saison estivale bénéficient de ce saisissant amphithéâtre naturel.

Les amateurs de plein air profitent de la rive canadienne de la rivière Niagara, qui va de Niagara-on-the-Lake jusqu’à Fort Érié. Jalonnée de belvédères, de lieux pour pique-niquer et de sites patrimoniaux, cette promenade de 56 km représente un attrait majeur. Le conservatoire des papillons et ses sentiers bordés de végétaux luxuriants, ainsi que l’horloge florale constituée de plus de 15 000 plantes fascinent les visiteurs!

Plusieurs organismes offrent des excursions, des activités et des services en français, dont Tourisme Franco-Niagara, le Centre Cyclotourisme Niagara et le Cinéfest Niagara. Le Lieu historique national du fort George témoigne quant à lui de la vie d’une garnison à l’époque de la guerre de 1812. Les animateurs en uniforme d’époque et les guides francophones révèlent une foule de détails sur la vie quotidienne des colons, des soldats et des artisans.

Le visiteur épicurien découvrira avec bonheur le Château des Charmes et le Domaine Queylus, deux vignobles de la péninsule du Niagara opérés par des francophones. À moins qu’il ne décide de participer aux festivals qui célèbrent le vin ontarien, dont l’incomparable vin de glace.

Une force de la nature

Les chutes Niagara se sont formées il y a environ 14 000 ans, avec le retrait des glaciers. La portion canadienne de cette formation, large de 670 mètres et haute de 54 mètres, a un volume d’eau de plus de 2400 mètres cubes par seconde. Rien d’étonnant à ce que les Autochtones les aient baptisées Niagara, qui signifie « tonnerre d’eau » dans la langue des Neutres, la nation autochtone de culture iroquoienne qui habitait à proximité.

En 1801, le célèbre écrivain français Chateaubriand note que « depuis le lac Érié jusqu’au Saut (la chute Niagara), le fleuve accourt, par une pente rapide, et au moment de la chute, c’est moins un fleuve qu’une mer, dont les torrents se pressent à la bouche béante d’un gouffre ». C’est, conclut-il, comme une « colonne d’eau du Déluge ».

En 1885, on a créé le tout premier parc provincial canadien, le parc Queen Victoria, pour préserver le site des spéculateurs et garantir son accessibilité au public. Le tourisme prend par la suite une place majeure dans l’économie de la région, même si le potentiel hydroélectrique de la rivière Niagara est exploité depuis la fin du 19e siècle.

Une empreinte francophone

Les colons français ont construit un fortin à l’emplacement futur du fort Niagara en 1679, puis ils ont érigé un premier établissement sur la rive est de la rivière Niagara pour défendre le monopole de la traite des fourrures autour des Grands Lacs. Le père récollet Louis Hennepin est le premier Européen à décrire la chute Niagara en 1679 : « À quatre lieux du lac de Frontenac [Ontario], il y a un saut ou chute d’eau incroyable, et qui n’a pas son pareil. […] ces eaux écument et bouillonnent d’une manière affreuse, elles tonnent continuellement, et lorsque le vent souffle du sud, on entend le bruit qu’elles font de plus de quinze lieues. »

Dans la péninsule du Niagara, au début du 20e siècle, l’industrie textile favorise le recrutement de travailleurs francophones. Plusieurs dizaines de familles du Québec arrivent dans les années 1910 pour travailler dans une filature de coton, suivies d’une nouvelle vague d’immigration motivée par les emplois dans l’industrie sidérurgique. En 1946, presque 500 familles francophones vivent à Welland dans le quartier « Ville française ». La péninsule du Niagara compte aujourd’hui près de 13 500 Franco-Ontariens : Welland et Port Colborne comptent au moins 10 % de francophones, ce qui assure une présence forte du français dans la région.

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