Vieux-Québec, joyau du patrimoine mondial de l’UNESCO
Le cœur historique de la ville de Québec figure sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985, parce qu’il est le berceau de l’Amérique française, qu’il est toujours vibrant et qu’il est encore ceinturé de ses fortifications. Les rues pittoresques que les Français ont tracées au 17e siècle sont aujourd’hui restaurées et aménagées avec soin. Le Vieux-Québec conquiert les cœurs grâce à son mariage architectural français et britannique, à ses parcs, à ses commerces et à sa topographie unique : des côtes sinueuses relient la basse à la haute ville, d’où l’on peut contempler le majestueux fleuve Saint-Laurent du haut du cap Diamant. Son charme unique fait craquer des millions de touristes.
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Un trésor à partager
Depuis les années 1970, plusieurs initiatives ont embelli et enrichi le Vieux-Québec. L’aménagement de la Place-Royale, du quartier Petit-Champlain, de la terrasse Pierre-Dugua-De-Mons, la rénovation des rues D’Auteuil, Saint-Jean et du Sault-au-Matelot, celle du Vieux-Port, de la Citadelle et des fortifications, ou encore l’aménagement récent de la place des Canotiers. Le Vieux-Québec rajeunit constamment, tout en valorisant et en protégeant son patrimoine historique. Il polit ses plus précieux atours et attire toujours plus de visiteurs. Depuis sa consécration comme site du patrimoine mondial, les touristes affluent en plus grand nombre. Ils y trouvent boutiques, hôtels, restaurants, et prennent plaisir à déambuler dans l’ambiance européenne du plus vieux quartier du continent nord-américain au nord du Mexique.
Le charme opère depuis longtemps
On doit au Gouverneur général du Canada qui entre en poste en 1872, Lord Dufferin, d’avoir conservé et embelli la quasi-totalité des fortifications qui ceinturent Québec, une ville dont il est littéralement tombé amoureux dès son arrivée. Plutôt que de les démolir pour faire place au progrès, comme on s’apprêtait à le faire, il a planifié leur mise en valeur pour en faire un attrait, un atout pour Québec. Ce visionnaire a de plus collaboré avec l’architecte Charles Baillairgé et les autorités municipales de Québec pour embellir la vieille ville et agrandir la magnifique terrasse qui porte aujourd’hui son nom, au sommet du cap Diamant.
Le cœur historique de Québec attire depuis longtemps l’attention des connaisseurs. Il figure en bonne place dans les premiers guides touristiques qui font leur apparition au 19e siècle. La construction du Château Frontenac, débutée en 1892, fait écho à cette réputation enviable et vise à positionner Québec comme étape importante des voyages touristiques au Canada.
Conserver le caractère unique du Vieux-Québec
Plusieurs institutions fondatrices de la Nouvelle-France se trouvent dans le Vieux-Québec : le Séminaire de Québec, le monastère des Ursulines, celui des Augustines, la basilique Notre-Dame… L’importance de ces institutions et du bâti hérité de la période de la Nouvelle-France ont perpétué l’influence française dans l’architecture du Vieux-Québec aux 18e et 19e siècles.
Les membres des professions libérales et les riches marchands britanniques et canadiens-français ont ensuite enrichi le quartier de nouvelles constructions inspirées des styles britanniques. Puis des bâtiments d’envergure ont marqué l’évolution du quartier, il y a environ un siècle, en accentuant son caractère ancien, comme le Château Frontenac, l’hôtel de ville de Québec et la gare du Palais. En revanche, d’autres bâtiments, aujourd’hui bien intégrés, tranchaient par leur modernisme, comme l’édifice Price, le premier gratte-ciel de Québec, ou les opulents sièges sociaux des banques, rue Saint-Pierre, à la basse ville.
La volonté de préserver le caractère d’origine reflétant l’implantation des Français en Amérique du Nord, encore bien visible dans le Vieux-Québec, a finalement prévalu jusqu’à aujourd’hui. Grâce aux mouvements citoyens de défense et de promotion et aux mesures gouvernementales mises en place, qui ont permis de conserver le cachet unique du Vieux-Québec et de mettre en valeur l’essentiel de son patrimoine historique. Le site patrimonial du Vieux-Québec a été déclaré par le gouvernement du Québec en 1964.