Les incontournables plaines d’Abraham : patrimoine, musées, spectacles et activités de plein air
Les plaines d’Abraham sont un vaste parc surplombant le fleuve Saint-Laurent au centre-ville de Québec. Des millions de personnes le fréquentent en toute saison. Ce lieu historique fut le théâtre d’un événement déterminant dans l’histoire de l’Amérique du Nord : la bataille des plaines d’Abraham que les Britanniques ont remportée en 1759. Cette victoire leur assura la conquête de la Nouvelle-France. Le Musée des plaines d’Abraham commémore cet événement par une grande exposition évoquant cette bataille à l’aide d’une projection immersive saisissante, d’objets authentiques et de reproductions que les visiteurs peuvent manipuler. Les plaines d’Abraham accueillent également des spectacles musicaux de calibre international dans un amphithéâtre naturel exceptionnel. Les spectaculaires plates-bandes fleuries du jardin Jeanne-d’Arc, les paysages enchanteurs et diversifiés, les prestations intimes offertes au kiosque Edwin-Bélanger et le Musée national des beaux-arts du Québec attirent également de nombreux visiteurs. Sans compter les sportifs qui fréquentent les Plaines en grand nombre. À Québec, les plaines d’Abraham sont incontournables.
Pour en savoir plus…
Des Plaines remplies de ressources
Au-delà de l’événement le plus connu de l’histoire du Québec qui s’est déroulé sur les plaines d’Abraham – la bataille décisive du 13 septembre 1759 entre les forces britanniques du général Wolfe et les forces françaises du général Montcalm, qui s’est soldée par la prise de Québec –, le parc des Champs-de-Bataille est un formidable espace de divertissement pour tous.
Si la nature vous enchante, vous serez séduit par les Plaines qui regorgent de boisés denses et âgés, de vastes espaces gazonnés, de parterres fleuris – dont le splendide jardin Jeanne-d’Arc –, de fontaines et de belvédères spectaculaires. Vous êtes plutôt sportif ? En hiver, des dizaines de kilomètres de pistes de ski de fond, une piste de patin, des pentes où glisser en toboggan et de la neige folle où pratiquer la raquette sont disponibles ; en été, le football européen ou américain, le patin à roues alignées sur piste réservée, la course à pied, le vélo et des jeux de balle entre amis s’y pratiquent couramment. Vous êtes sensible à l’art ? Le premier pavillon du Musée national des beaux-arts du Québec y a été construit en 1933, le pavillon Charles-Baillairgé aménagé dans une ancienne prison s’y est ajouté en 1990 et, tout récemment, le pavillon Pierre Lassonde a augmenté considérablement les espaces d’exposition. Si les arts de la scène ont votre préférence, notez que les Plaines accueillent depuis longtemps de grands spectacles de musique, comme ceux de la Saint-Jean-Baptiste, la fête nationale des Québécois. La réputation des Plaines comme amphithéâtre naturel idéal s’est consolidée à la fin des années 1990 lorsque le Festival d’été de Québec a installé sa scène principale près de la Citadelle, sur un site qui peut accueillir de façon pratique et sécuritaire plus de 100 000 personnes. Quant au kiosque Edwin-Bélanger, il propose des spectacles gratuits en formule intime dans une autre section des Plaines.
Si vous préférez l’histoire et le patrimoine, les plaines d’Abraham sont une mine d’or !
Le patrimoine du parc des Champs-de-Bataille
Le Musée des plaines d’Abraham présente diverses expositions permanentes ou temporaires. Déjà mentionnée, l’exposition Batailles 1759-1760 porte sur les batailles des plaines d’Abraham et de Sainte-Foy. L’exposition Identités présente quant à elle des artefacts de la collection archéologique du parc, tout comme l’exposition Traces. Ces vestiges archéologiques ont été découverts lors de différentes campagnes de fouilles réalisées sur les Plaines. Le Musée est aussi le point de départ de visites guidées du parc. Disséminés un peu partout sur les Plaines, de nombreux panneaux d’interprétation, des plaques historiques et des monuments renseignent les visiteurs sur le déroulement de la célèbre bataille et sur l’aménagement du parc à partir de 1908. Le récent sentier des Plaines qui relie le parc des Champs-de-Bataille à la promenade Samuel-De Champlain, en bas du cap qu’ont escaladé les soldats britanniques dans la nuit du 12 au 13 septembre 1759, est également ponctué de panneaux d’interprétation révélateurs.
Le pavillon Charles-Baillairgé du Musée national des beaux-arts du Québec est classé immeuble patrimonial depuis 1997. Les deux tours Martello sont des ouvrages militaires rares et originaux de forme ronde, dont l’une peut être visitée. Enfin, la Citadelle de Québec, située dans le site patrimonial du Vieux-Québec, donne sur l’une des extrémités du parc.
Repères historiques
Le nom « plaines d’Abraham » fait référence au pilote Abraham Martin qui s’établit en Nouvelle-France en 1620. De 1635 à 1667, il possède une partie des terrains qui constituent aujourd’hui les plaines d’Abraham, où il fait paître son bétail. Le terme « Hauteurs d’Abraham » était sans doute en usage depuis cette époque, mais il ne fait son apparition dans les documents qu’en 1759, sous la plume du chevalier de Lévis des forces françaises et des conquérants britanniques.
À l’époque de la Nouvelle-France, aucune construction n’occupe ce vaste terrain vallonné situé à l’extérieur des fortifications. Après la conquête britannique, les militaires acquièrent cet espace et le gardent à découvert afin de mieux défendre la ville. Lorsque la garnison britannique quitte Québec, en 1871, plusieurs promoteurs désirent acquérir ces terrains de grande valeur, avec vue sur le fleuve, mais le projet d’un parc commémoratif l’emporte. En 1901, le gouvernement du Canada achète une première portion du parc actuel. Puis, à l’occasion du tricentenaire de la fondation de Québec, en 1908, il crée la Commission des champs de bataille nationaux pour organiser les fêtes du 300e anniversaire et réaliser le parc des Champs-de-Bataille.
L’architecte paysagiste montréalais Frederick G. Todd réalise les plans dans le style pittoresque anglais. Les travaux de terrassement et de plantation débutent en 1912, mais la réalisation de l’ensemble du parc s’échelonnera sur plusieurs décennies. La dernière phase se déroule dans les années 1950. Aujourd’hui, le parc des Champs-de-Bataille respecte l’intégralité du plan prévu par Todd quant à la superficie et à l’aménagement général, à la satisfaction de millions de résidents et de visiteurs !