Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, un atout majeur pour la francophonie albertaine
The Campus Saint-Jean is a pillar of Francophone education, research, and cultural life in Alberta. Its academic component, the Faculté
Le campus Saint-Jean est un pilier de l’éducation, de la recherche et de la diffusion culturelle francophone en Alberta. Sa composante universitaire, la Faculté Saint-Jean, sa composante collégiale, le Centre collégial de l’Alberta, son Institut pour le patrimoine de la francophonie de l’Ouest, son Institut des études canadiennes et la Société historique francophone de l’Alberta qui lui est associée font de cette institution un moteur du développement de la francophonie albertaine. Son rôle de meneur dans la formation d’enseignants francophones est reconnu depuis plusieurs décennies et il est encore plus important aujourd’hui, au moment où la demande pour des enseignants qualifiés explose dans les provinces de l’ouest de la part des écoles primaires et secondaires francophones et des écoles d’immersion française. De plus, le campus Saint-Jean étant situé au cœur du quartier francophone d’Edmonton, en face de la Cité francophone regroupant plusieurs organismes franco-albertains, il participe à l’animation culturelle de sa communauté tant par sa programmation interne que par le prêt de ses locaux pour la tenue d’événements et d’activités variés.
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La mise en valeur du patrimoine et l’animation culturelle
L’Institut pour le patrimoine de la francophonie de l’Ouest canadien (IPFOC), créé en 2011 pour récupérer, protéger, synthétiser et diffuser le patrimoine historique et culturel des francophones de l’ouest du Canada, propose une programmation régulière de conférences et de colloques sur le patrimoine franco-albertain et le fait français canadien. Il a rassemblé une riche documentation comprenant des enregistrements de chansons populaires, des entrevues réalisées auprès de membres des communautés francophones albertaines, des archives des Oblats qui ont œuvré sur le territoire albertain depuis le milieu du 19esiècle et une collection remarquable de journaux francophones remontant au début du 20esiècle. Il a aussi publié une synthèse de l’histoire franco-albertaine. Victime de l’intérêt que soulevaient ses activités, l’IPFOC s’est doté dès 2012 d’un nouvel organisme, la Société historique francophone de l’Alberta, afin de mieux planifier à long terme le vaste chantier qui s’ouvrait aux chercheurs de l’IPFOC et obtenir l’aide de bénévoles.
L’Institut d’études canadiennes se penche quant à lui sur des thèmes contemporains comme les francophonies canadiennes et le fédéralisme, ou les dimensions culturelles, artistiques et sociales de la francophonie de l’Ouest canadien. Il met aussi sur pied des cours et des programmes de recherche sur ces sujets.
Les quelque 800 étudiants que compte le campus Saint-Jean contribuent bien entendu à l’animation du quartier Bonny Doon, le nouveau quartier francophone d’Edmonton où s’est implanté le Juniorat Saint-Jean dès 1911. L’Association des universitaires de la Faculté Saint-Jean est au cœur de la vie étudiante francophone de l’institution. Elle organise de nombreuses activités culturelles célébrant la culture francophone, notamment la Fête de la francophonie et le Festival hivernal, en plus d’avoir mis sur pied plusieurs clubs sportifs et culturels et des activités de mentorat pour faciliter l’intégration des francophones étrangers qui arrivent en Alberta. Les étudiants sont aussi très actifs au sein de la communauté francophone locale et provinciale.
Le campus Saint-Jean héberge une radio étudiante francophone que syntonisent plusieurs résidents d’Edmonton. Il offre une tribune aux artistes du campus, d’Edmonton et d’ailleurs en province. Le premier Gala albertain de la chanson et le premier Gala interprovincial de la chanson se sont déroulés au campus Saint-Jean et y ont été présentés pendant plusieurs années. Plusieurs troupes de théâtre étudiantes ou communautaires se sont aussi succédé sur le campus. Depuis 2002, les rénovations du pavillon Lacerte ont permis la construction d’un Grand Salon qui est couramment utilisé pour des rencontres d’organisations francophones qui ne font pas partie de l’université.
La formation des enseignants francophones
En février 2017, le doyen de l’institution demandait au gouvernement albertain l’autorisation de diplômer deux fois plus de finissants en éducation afin de répondre à la pénurie d’enseignants francophones qualifiés en Alberta. Selon lui, les 70 nouveaux enseignants qui obtiennent leur diplôme chaque année à la Faculté Saint-Jean ne suffisent plus à répondre à la demande devant ce qu’il qualifiait de « vague de francophilie déferlant sur l’Ouest ».
C’est en 1961 que le Collège Saint-Jean ouvre son École de pédagogie de Saint-Jean en partenariat avec l’Université de l’Alberta et l’Université Laval de Québec. Dès lors, l’institution devient un meneur dans la formation d’enseignants francophones aptes à enseigner le français en français, et ce, même si l’usage du français dans le système d’éducation publique était alors limité à une heure par jour. En 1968, la loi albertaine permet enfin de consacrer la moitié du temps d’enseignement en français dans les écoles primaires, puis en 1976, cette proportion grimpe à 80 %. Le rôle de formation des maîtres à la Faculté Saint-Jean devient alors crucial. En 1977, la Faculté Saint-Jean étant devenue autonome par rapport à l’Université de l’Alberta, elle renforce ses programmes de formation d’enseignants francophones et aujourd’hui encore, le programme de pédagogie occupe une place centrale à la Faculté Saint-Jean.
Jalons historiques
En 1908, les Pères oblats fondent à Pincher Creek, dans le sud de l’Alberta, un juniorat pour former de jeunes hommes se destinant aux ordres religieux. Comme la région se développe lentement, les Oblats décident en 1911 qu’il serait plus opportun de déménager leur juniorat à Edmonton qui connaît une forte croissance, sur le terrain qu’occupe toujours le campus Saint-Jean.
Dans les années 1930, le Juniorat Saint-Jean est l’une des seules écoles privées en Alberta où les jeunes garçons peuvent suivre une formation classique en français correspondant aux normes émises par le gouvernement du Québec de l’époque. En 1941, le Collège des Jésuites d’Edmonton ferme ses portes et le Juniorat Saint-Jean le remplace en acceptant des jeunes qui n’ont pas l’intention de devenir religieux. À la fin des années 1950, l’institution accepte aussi des filles. L’excellente réputation du Collège Saint-Jean s’étend jusqu’au Québec qui y envoie des étudiants dans les années 1950. Le gouvernement du Québec contribue même financièrement à l’agrandissement des installations du collège à partir de 1964.
En novembre 1970, le Collège Saint-Jean devient le Collège universitaire Saint-Jean, affilié à l’Université de l’Alberta, et en 1977, il devient une faculté autonome de cette université, la Faculté Saint-Jean.
Entre 1997 et 2002, plusieurs rénovations et agrandissements permettent à la Faculté Saint-Jean de poursuivre son développement et de confirmer sa réputation d’excellence dans plusieurs domaines.
Saint-Jean, its college component, the Centre collégial de l’Alberta, its Institut pour le patrimoine de la francophonie de l’Ouest, its Institut des études canadiennes, and the associated Société historique francophone de l’Alberta, make this institution a driver of development for Francophones in Alberta. Its leading role in training Francophone teachers has been recognized for decades, and it is even more important today, when the demand for qualified teachers for Francophone primary and secondary schools and French immersion schools is exploding in the western provinces. In addition, the Campus Saint-Jean is located in heart of the Francophone neighbourhood of Edmonton, across from the Cité francophone, which houses several Franco-Albertan organizations. It participates in the cultural promotion of the community, both through its internal programming and by renting out its premises for events and various activities.